La musique , c'est du dopage ?

Vous ne trouvez pas qu’avec de la musique la reprise du sport passe mieux ? Et si c’était de la triche ? Pire, du dopage. Jouons les apprentis scientifiques et décortiquons le sujet. 

Juin 2015, la fédération d’athlétisme interdit l’écoute de musique en compétition. Le sujet divise : la musique, source indéniable de motivation pour de nombreux sportifs, peut-elle être qualifiée de procédé dopant ? Est-ce que son écoute nuit réellement à l’égalité des chances entre les athlètes ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que le dopage exactement ?
Entre débat d’idées et jargon scientifique, on décortique ensemble le sujet.  

Course du Porge, août 2016, je me rappelle.
Cette nouvelle édition annuelle s’intitulait “courir pour le plaisir”. Soyons honnêtes la course à pied n’a jamais fait partie des activités que je pratique avec plaisir. Mais c'était l’occasion d’impressionner mon entourage sur une fantastique distance de 10 kilomètres et de mettre la main sur la bouteille de vin d’arrivée*. Voilà qui ne se refuse pas.
Bref, je suis sur la ligne de départ, je sors mes écouteurs, prête à ravir le public de mes trois fantastiques foulées de démarrage (celles qui précèdent mon allure de cheval boiteux en partance pour l’abattoir).  Et là une main sur l’épaule : “si tu écoutes de la musique, tu risques d’être disqualifiée en cas de podium”.

*évidemment, l'alcool est à consommer avec modération, tout ça.

Fou rire. Un podium, clairement le mec est super sympa ou complètement bigleux.
Quoiqu’il en soit ça me travaille parce que je n’ai pas envie de me faire gronder par les arbitres bénévoles de la course. Qui s’en fichent, vous avez raison, mais qui représentent une forme d’autorité tout de même (j’ai des trucs à fouiller dans mon enfance).
Mais en même temps, courir sans musique ou podcast m’est absolument impossible.Ce serait me concentrer sur ma respiration haletante ou mes mollets lourds, je ne l’imagine même pas.
Ma décision est prise, je vais frauder. Ce n’est pas ma place au classement général qui en souffrira et puisque je reste super courageuse j’enlève quand même discrètement mes écouteurs dès que je passe devant un ravito.
Avec du recul, je pense que cette expérience est probablement arrivée à une grande partie d’entre nous.

Alors je vous propose qu’on creuse ensemble le sujet : est-ce que musique égal dopage ? C’est quoi l’explication scientifique derrière tout ça ? Quelles sont les règles en vigueur et les sports concernés ?

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